Créer une entreprise de conciergerie nécessite de choisir le statut juridique le plus adapté à ses besoins et à ses aspirations. Il existe plusieurs options, chacune ayant ses avantages et ses inconvénients. Dans cet article, nous allons vous présenter les principales possibilités pour créer votre entreprise de conciergerie et vous aider à faire le meilleur choix.
La micro-entreprise
La micro-entreprise est une forme d’entreprise individuelle qui permet de démarrer une activité professionnelle de manière simple et rapide. Elle est soumise à un régime fiscal et social allégé, mais a des limites en termes de chiffre d’affaires. Les avantages de la micro-entreprise sont :
- Simplicité administrative : La micro-entreprise est soumise à des obligations administratives réduites, ce qui facilite la création et la gestion de l’entreprise.
- Cotisations sociales réduites : Les cotisations sociales sont calculées sur un forfait, ce qui permet de réduire les charges sociales.
- Pas de comptabilité obligatoire : Il n’est pas nécessaire de tenir une comptabilité formelle, ce qui permet de réduire les coûts de gestion.
Les inconvénients de la micro-entreprise sont :
- Limite de chiffre d’affaires : Il y a une limite de chiffre d’affaires (82 800 € pour les prestations de services) au-delà de laquelle l’entreprise doit changer de statut.
- Responsabilité illimitée : L’entrepreneur est personnellement responsable de toutes les dettes de l’entreprise, ce qui peut être risqué en cas de difficultés financières.
- Obligation d’inscription au RSI : Il est obligatoire de s’inscrire au RSI pour bénéficier des cotisations sociales réduites.
L’entreprise individuelle
Ce statut est idéal pour les entrepreneurs qui cherchent à démarrer leur activité avec un chiffre d’affaires limité. Les avantages de l’entreprise individuelle sont nombreux :
- Vous n’êtes plus limité en termes de chiffre d’affaires, vous pouvez donc augmenter votre activité au fur et à mesure que votre entreprise se développe.
- Vous êtes taxé sur le bénéfice et non sur le chiffre d’affaires. Cela vous permet de déduire vos charges pour réduire votre imposition.
- Vous pouvez embaucher des salariés pour vous aider dans votre activité.
Cependant, il y a aussi des inconvénients à choisir ce statut :
- Vous devez faire absolument appel à un expert-comptable pour votre comptabilité, c’est obligatoire.
- Vous devez payer des charges sociales de 43 % sur la rémunération que vous versez à vos salariés.
- Il n’est pas possible de s’associer, l’entreprise individuelle est une création en nom propre. Le nom de l’entreprise est donc votre prénom et votre nom.
La SAS (Société par actions simplifiée)
La SAS (Société par actions simplifiée) est la dernière possibilité de statut juridique pour une entreprise. Elle est similaire à la SARL, sauf qu’elle est unipersonnelle, c’est-à-dire qu’il n’est pas nécessaire de s’associer avec d’autres personnes pour la créer.
Les avantages principaux de la SAS sont :
- Une meilleure protection sociale pour cotiser pour la retraite
- La possibilité de verser des dividendes non plafonnés
- Une fiscalisation à hauteur de 30 %, qui inclut également l’impôt sur le revenu
- Un nombre illimité d’associés, contrairement à la SARL qui est limitée à 100 associés.
Le seul désavantage de la SAS est qu’il est nécessaire de faire des bulletins de salaire si vous vous rémunérez, et que les charges sociales sur ces bulletins de salaire sont de 67 %. Cependant, si vous avez l’intention de vivre avec les dividendes que vous vous versez, ce statut peut être avantageux, surtout si vous avez un chiffre d’affaires élevé.
La SARL (Société à responsabilité limitée)
La SARL (Société à responsabilité limitée) est une forme juridique de société qui permet à plusieurs personnes de s’associer pour réaliser une activité économique. Elle est constituée d’au moins deux associés, qui ne sont pas responsables personnellement des dettes de la société, mais uniquement à hauteur de leur apport. Cette forme juridique est souvent utilisée pour des entreprises de taille intermédiaire.
Les avantages de la SARL :
- La protection sociale : les associés cotisent pour leur retraite et bénéficient d’une protection sociale similaire à celle des salariés.
- La responsabilité limitée : les associés ne sont pas personnellement responsables des dettes de la société, mais uniquement à hauteur de leur apport.
- La possibilité de s’associer : la SARL peut regrouper jusqu’à 100 personnes, ce qui permet de mutualiser les risques et les moyens.
- La possibilité de verser des dividendes : les associés peuvent se verser des dividendes une fois par an, mais ils sont plafonnés à 10% du capital social.
Les inconvénients de la SARL :
- Les charges sociales : les associés doivent payer des charges sociales de 43% sur leur rémunération.
- Le régime social moins protecteur : les associés bénéficient d’un régime social moins protecteur que celui des salariés ou des assimilés salariés.
- Le plafonnement des dividendes : les associés ne peuvent se verser des dividendes qu’une fois par an et ils sont plafonnés à 10% du capital social.
En résumé, la SARL est une forme juridique intéressante pour les entreprises de taille intermédiaire qui souhaitent mutualiser les risques et les moyens. Elle permet également de bénéficier d’une protection sociale similaire à celle des salariés, mais avec des charges sociales plus élevées. Cependant, il est important de noter que les associés ne peuvent se verser des dividendes qu’une fois par an et qu’ils sont plafonnés à 10% du capital social.
En résumé, il existe plusieurs statuts juridiques pour créer une entreprise de conciergerie. Chacun d’entre eux présente des avantages et des inconvénients, il est donc important de bien les étudier avant de faire un choix. Sachez qu’un choix de statut n’est pas irréversible et pourra évoluer en même temps que votre activité.
🎙 Cet artcile provient de l’épisode 4 « Quel statut pour démarrer son activité »
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